Conférence de presse du Rassemblement du 24 octobre 2014
L’avenir des services publics à Grenoble et à la Métro
Lors des élections municipales notre rassemblement a présenté aux Grenoblois un ensemble de propositions permettant de rendre plus performante la gestion des services publics locaux afin d’avoir des tarifs au plus juste prix et des services débarrassés de la mainmise des intérêts privés, comme cela avait été fait en 1995 avec l’assainissement et en 2000 avec l’eau.
Nous nous sommes engagés, dès que les contrats de concessions arrivent à leur terme, à revenir en gestion directe pour la distribution du gaz et de l’électricité dès que possible, pour le chauffage urbain et pour les parkings en ouvrage à partir de 2018.
La reprise en gestion directe permettra de maintenir l’intégralité des personnels avec leur statut puisque les régies publiques ont des personnels de droit privé et pour assurer la continuité du service elles doivent reprendre les personnels existants. Elles reprendront la globalité des activités actuellement exercées par les SEM (sociétés d’économie mixte).
Cette politique permettra de définir des tarifs les plus justes possibles répondant exactement au service rendu, ce qui n’est pas le cas actuellement, notamment dans le chauffage urbain. Cette politique fait partie du bouclier social que nous mettons en place pour alléger au maximum le poids de la crise économique et sociale qui touche de plein fouet une grande partie de la population.
Des oppositions irresponsables et mensongères
Cette politique se heurte à des résistances acharnées des puissants intérêts privés relayées par les oppositions municipales.
La droite UMP entend poursuivre le modèle issu des années de corruption par la vente des services publics au privé (à l’époque représentés par la Lyonnaise et la Générale des Eaux). Cette situation a perduré (sauf pour l’eau) sous la houlette du Parti Socialiste qui n’a rien fait pour mettre fin à cette situation.
Que ce soit M. Chamussy ou M. Safar, les attaques pleuvent. Autant il est normal que les oppositions s’opposent, autant est inacceptable de voir se déverser des mensonges et des manipulations indignes d’une démocratie vivante.
Toute cette agitation a surtout pour objectif de faire oublier leurs graves responsabilités dans la chaîne de décisions ayant mené au résultat final de la commission d’appel d’offres :
- en faisant payer illégalement l’éclairage public par les usagers de GEG et non les contribuables, la majorité précédente a fait le choix d’un sous-investissement identifié depuis 2003, sous-investissement qui n’est probablement pas étranger à la décision finale de la commission d’appel d’offre.
- En octobre 2012, la majorité précédente a préféré recourir à une procédure de marché public de type CREM par définition ouverte à la concurrence d’opérateurs extérieurs, plutôt que de privilégier un retour en régie qui aurait permis une amélioration du service couplée a un développement de compétences. Les élus « Ecologie et Solidarité » avaient titré le signal d’alarme en indiquant que la décision de lancer ce marché était dangereuse car pouvait écarter GEG lors de la mise en concurrence et mettre en cause l’emploi à GEG. Personne n’a voulu l’entendre (ni le PS, ni le PC, ni GO)…
- A la même date, la ville de Grenoble bricole encore, en passant avec GEG une convention pour la gestion de l’éclairage public jusqu’au 1er janvier 2015.
- A son arrivée en avril 2014, alors qu’aucune alerte n’avait été faite par les salariés de GEG, la nouvelle majorité a dû poursuivre le contraignant et très avancé processus d’appel d’offres CREM, mis en place par M. Safar et sa majorité en ramenant sa durée à 8 ans.
- Lors de la commission d’appel d’offres du 8 oct. 2014, les 2 représentantes de l’opposition UMP et PS ont totalement suivi la notation proposée par les services et voté toutes les deux la désignation de CITEOS-VINCI-BOUYGUES comme lauréat de l’appel d’offres.
Ce simple rappel des faits témoigne de la responsabilité grave des accusateurs d’aujourd’hui, tout autant qu’une méconnaissance totale des règles d’attribution des marchés publics. Les incompétents ne sont visiblement pas ceux que l’on désigne.
M. Safar est responsable de la situation actuelle et par ses mensonges grossiers, il espère s’en affranchir. Il a décidé de la prolongation de la délégation pour le gaz et l’électricité jusqu’en 2042 à la grande satisfaction du groupe GDF-SUEZ qui pilote la stratégie de GEG. C’est lui qui a remis une direction assurée par un cadre de GDF-Suez à GEG. C’est lui qui a mis en place un plan de performance qui prévoyait de supprimer 40 emplois.
A l’inverse, le président de GEG et le maire se sont engagés à ce que les salariés de GEG ne subissent aucune conséquence en cas de perte du marché de l’éclairage public et le président de GEG, dès son arrivée a limité les pertes de postes engendrées par le plan de performance. Il y a ceux qui dans les faits maintiennent et défendent l’emploi et ceux qui le détruisent.
A propos de l’avenir de GEG, les mensonges pleuvent à chaque intervention et alimentent les inquiétudes des personnels et les instrumentalisent.
Les recours déposés contre la nouvelle concession de la gestion de la distribution de gaz et de l’électricité permettront, si la justice donne raison aux requérants, d’envisager prochainement la reprise en main du gaz et de l’électricité de Grenoble 100 % publique avec le maintien de l’intégralité des personnels avec leur statut. Ces recours sont donc d’intérêt général ; ils sont légitimes et les attaques pour demander leur retrait sont à condamner fermement.
La coordination du Rassemblement
Réseau citoyen, ADES, EELV, PG, Les Alternatifs